Les Echos | Défendu par Nicolas Sarkozy, le doublement de l'alternance exigerait 1 milliard d'euros par an

25 jan 2012

Maillon faible du système scolaire français, l'apprentissage n'attire pas plus de 500.000 jeunes chaque année. S'il est élu pour un deuxième quinquennat, Nicolas Sarkozy souhaite doubler ce chiffre et afficher 1 million d'apprentis à l'horizon 2017. « Avec l'alternance et l'apprentissage, il y a deux fois plus de chances de trouver un travail que par la formation théorique. Nous allons changer le statut de l'apprenti, construire des dizaines de centres d'apprentissage et les rénover », déclarait-il l'an dernier, à l'occasion d'une visite dans un centre de formation. A ceux qui douteraient de la faisabilité du projet - qui pâtit de fortes résistances culturelles, dans les familles comme dans les entreprises -, il affirme que c'est « un objectif ambitieux, mais réaliste ».

La facture budgétaire n'est pas insurmontable : l'Institut Montaigne, qui poursuit le chiffrage des propositions électorales en partenariat avec « Les Echos », estime qu'elle s'établirait à environ 1 milliard d'euros par an - 985 millions précisément -en rythme de croisière. Le coût tient essentiellement aux exonérations patronales des entreprises qui acceptent de former ces jeunes. Elles s'élèvent à un peu plus de 2.500 euros par an pour un contrat d'apprentissage et à deux fois plus pour un contrat de professionnalisation (lorsque le bénéficiaire à plus de 45 ans). (...)

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